Je suis devenue immortelle. Je ne vieillis pas, je ne meurs pas, je ne peux même pas être tuée. J'ai pourtant tout essayé, au cours des siècles. Me faire tuer, me tuer, me laisser mourir. Jamais rien n'est venue à bout des battements de mon cœur.

Je garde pourtant toutes les caractéristiques d'une humaine. Je suis capable d'apprendre, de réfléchir, de choisir, de me souvenir et d'oublier, d'aimer et de détester. Je reste néanmoins limité. Ma mémoire, surtout, reste limitée. Au fur et à mesure que le temps passe, les souvenirs s'effacent s'ils ne sont pas stimulés. Il y a longtemps, trop longtemps et pas assez à la fois, j'ai donc commencé à écrire un journal. Enfin, au fil des siècles, des millénaires, ce sont devenus des journaux. Puis avec le passage à l'air informatique, des dossiers sur des disquettes, des CD-Rom, des disques durs externes et aujourd'hui, sur le Cloud et plus encore... Je dois bien être la seule personne sur Terre à posséder toutes les différentes évolutions d'archives écrites, du neuvième siècle à la fin des temps.

Auto-prénommée Me depuis des temps immémoriaux, auto-proclamée protectrice de la Terre, j'oeuvre ouvertement pour défendre toute personne vivante et cherchant refuge sur Terre, étant l'une des rares à considérer toute personne ou espèce menaçante comme un ennemi à part entière. Notamment le Docteur, l'ami de la Terre, pourtant capable de brûler et détruire la planète la plus chère à son cœur. Me, The Doctor's Nightmare. C'est une histoire que j'aime à entendre, même si je dois avouer que j'en ai longuement érigé le récit, quand personne ne voulait croire en l'histoire. Pourtant, je me plais à penser que je le suis. Je me plais à penser que je suis si spéciale, que moi seule serait capable d'affronter le Docteur le temps venu de protéger la Terre contre lui...

Mon seul frein pourrait alors être Clara Oswald, si cela devait arriver, car la jeune femme, en suspens dans sa dernière seconde de vie, est devenue ma partenaire du crime lorsqu'elle m'a proposé de voler le TARDIS que je devais utiliser pour la ramener vers sa mort. Et même si je me plais à dire que je n'ai plus de sentiments affectifs et que rien d'autre ne reste que la colère, le devoir et le plaisir, je dois bien avouer que Clara est ce qui se rapproche le plus de ce qui est censé être une amie ou une famille et si mon affection pour le Docteur n'égale qu'à peine la haine que j'ai pour lui, Clara, elle, aime toujours profondément son Docteur et ne croit pas qu'il pourrait un jour menacer la Terre au point que nous devions le détruire.

Née sur Terre, humaine et mortelle, aujourd'hui, je ne le suis plus. Si je reste humaine et que les circonstances de ma naissance n'ont pas changées, je ne suis une éternelle survivante.

Mortellement blessée, j'ai été attachée à la vie par un homme, un autre immortel, mais un de ceux qui n'ont rien d'humains. Grâce à un kit de réparation de cette race ennemi, celui que tout le monde connaît sous le nom du Docteur m'a sauvé d'une mort inéluctable, m'offrant par la même le terrible fardeau d'être la seule comme... Et bien moi !

Si j'ai bien un TARDIS, je ne suis pas une Timelord. Mon TARDIS, je l'ai volé, comme l'avait fait un certain Docteur auparavant. Enfin, volé... Emprunter serait plus juste. Après tout, j'étais sur le chemin du retour pour le rendre, ainsi que pour ramener Clara Oswald à la seconde de sa mort. J'ai juste décidé - un peu poussé par elle, je dois bien l'avouer - de prendre un chemin un peu plus long que prévu initialement pour se faire. Mon TARDIS est devenu ma maison, mon endroit préféré dans le monde, même si j'adore voir l'univers et rencontrer toutes sortes de créatures et d'évolutions de l'humanité. Elle me procure un sentiment de bien être, de place où je dois être, de maison... Des choses que je n'avais plus depuis des milliards de millénaires. Aujourd'hui, je suis coincée dans une seule temporalité, mais je reste capable d'aller partout dans l'univers. Je ne sais pas vraiment pourquoi je continue de revenir encore et toujours sur Terre alors, cette même Terre que j'ai longtemps parcourut et que je connais par cœur. Cette bonne vieille Terre. Sans doute parce que Clara y est cent fois plus attachée que moi et qu'elle aime y revenir encore et encore.

Tout passe, sauf la douleur.
Who am I ? Raconter mon histoire est complexe. Principalement parce que j'en ai oublié une grande part. Ma naissance, ma première vie, tout cela est si loin, si étranger. J'aurais même oublié jusqu'à mon nom si je ne l'avais pas inscrit quelque part, le relisant chaque matin, encore et encore : Tu étais Ashildr. Tu es Me.

Ashildr. J'ai tout oublié d'elle. Je n'en conserve que quelques lignes. J'étais Ashildr, je suis née au temps des Viking, j'ai rencontré le Docteur, je suis morte et il m'a réparé, transformé... Maudite... J'ai eu un mari, des enfants et ils sont tous morts. La peste noire, le fléau des mortels de l'époque. Mais j'ai survécu. Je survis toujours. Je survis à tout et surtout aux autres. De cette époque lointaine, je ne conserve que la peine, la douleur des pertes, encore et encore et encore et encore... Alors j'ai tué Ashildr, à défaut de me tuer. Une part d'elle est morte quand ses enfants sont morts. Le reste d'elle est mort quand tous ceux qui l'avaient connu sont morts à leur tour. Car après tout, quand il ne reste personne pour parler d'une défunte, celle-ci n'existe plus. Et quand plus personne n'est là pour parler d'une vivante, l'est-elle seulement encore ?

What am I ? Il était arrivé comme un héros. J'en garde le maigre souvenir, de cet homme frêle et vieux, au regard encore plus vieux et à la force indestructible. Il était comme un fantôme et un soldat et une arme mortelle et il le fut. Nous pensions que c'était notre Dieu, Odin, mais c'était un alien, un Mire, un combattant. Il utilisait les nôtres comme carburant et nous détruisait complètement. Le peuple le plus guerrier et invincible de la Terre, réduit à néant, annihilé en une seule journée. Sans défense, pauvre et frêle face à des armes venues d'un autre monde. Le Docteur nous sauva. Tous, sauf moi. Jusqu'à ce qu'il utilise la propre technologie des Mires pour me ramener de monde des morts. Corps humain, fonctionnement mécanique. Corps mortel doté d'un kit de réparation sans faille et sans fin. Mortelle immortelle. Condamné à rester à jamais dans le même état de fonctionnement qu'à celui d'avant ma mort. Sauve et éternellement jeune. Sauve et éternellement seule. Condamnation pire qu'une condamnation à mort : une condamnation à survivre.

Ashildr. Elle s'est effacée peu à peu, ou tout d'un coup, je ne me souviens plus trop bien. Tout ce qu'il resta, alors, c'était moi, Me. Seule. Ni sœur, ni mère, ni femme, ni personne. Me. Solitaire, égoïste, indépendante. Me. Lady, voleuse, profiteuse, respectable, supportable, oubliable.



Rien ne reste, sauf Moi.
Lady Me. J'ai rencontré le Docteur, à nouveau. Des siècles après notre première rencontre. Sans sa compagne. Sans Clara. Je m'appelerais Lady Me, à l'époque et j'étais déterminé à quitter cette Terre. Je voulais enfin trouver ce qui me manquait depuis la malédiction du Timelord. Une fuite en avant. Voir par-delà cette minuscule planète dont j'avais déjà cent fois fait le tour et voir l'univers tout entier. Faire de ce fardeau d'immortalité une opportunité, une chance. Je ne voulais que cela. Exister, autrement que pour persister seule. Mais agir dans la détresse n’amène que les ennuis et je fus trompée et manipulé, autant que malmené. Bien peu profite à celui qui mal acquis, mais ma malédiction demeurait. Pour payer le prix de mon rêve, je dus sacrifier le seul souvenir de mon passé. La chose que le Docteur considérait comme mon sauve conduit. Je ne sais pas quoi. J'ai brûlé chaque ligne qui parlait de cette chose lors d'un soir de grand désespoir. La seule chose que je sais, c'est que selon le Docteur, cela aurait été ma chance de bonheur, mais je n'y crois pas. Quelle chose aurait pu m'apporter le bonheur en me laissant prisonnière de cette Terre de mortels ?

Doctor. Docteur, mon cher Docteur. Mon sauveur et mon bourreau. Mon espoir et ma déception. Docteur, sauveur de la Terre. Docteur, menace persistance sur cette planète qui est mienne. Peu à peu, à mesure que les années passèrent, les décennies, les siècles et les millénaires passèrent, ma haine pour le Docteur devint aussi grande que mon amour pour lui, aussi violente que mon désir de voyager à ses côtés. A chaque refus de sa part, à chaque nouvelle menace qu'il faisait planer sur le monde, à chaque nouvelle décennie de silence, ma douleur de connaître son nom et d'avoir son visage en mémoire, ne faisait qu'accroître mon besoin de protéger cette Terre de lui. Enfant possédant le jouet le plus dangereux au monde. Démon derrière le visage d'ange. Destructeur, caché dans le sauveur. Docteur, mon cher Docteur. Aussi longtemps menaceras-tu la Terre par ta simple existence, je protégerais ce monde de ta personne.



Parce qu'il fait ressortir le pire en chacun.
Mayor Me. C'est ainsi que les années ont passé. Les siècles, les millénaires. Des milliards de milliards de siècles. Et je suis restée, encore et toujours, présence invisible dans la vie du Docteur. Présence invisible dans la vie de tous. Protectrice de la Terre et de ses habitants, toujours en arrière-plan sur les photographies, jamais remarquée. Jusqu'à la conception de la Rue Piège. Toujours Me, mais plus tout à fait seule et pourtant toujours terriblement solitaire. Mayor Me fut mon nouveau rôle, ma nouvelle obligation. Pas seulement défendre et protéger les humains, mais aussi les aliens venus trouver refuge sur la belle planète Bleue. Je pense sincèrement que c'est de la faute du Docteur, si je suis devenue cette femme froide et implacable, capable de gouverner la Rue Piège. Parce que pour le faire, il fallait être capable de comprendre et d'apprendre chaque langue de chaque réfugier, rédiger des règles strictes et claires – la subtilité des langues étrangères – et ne pas craindre d'appliquer les sanctions, surtout les plus terribles.

Trap Street. Le Docteur est ancestrales, vieux de plusieurs siècles, fait de feu et de glace. Il n'est pas humain. Il ne le sera jamais. Il n'est pas alien... Enfin plus tout à fait. A la fois ami et ennemi. A la fois bon et mauvais. Le Docteur est un piège à lui tout seul. La beauté de l'univers et du temps et l'enfer de tout. Capable de détruire des planètes, d'annihiler une espèce toute entière. Un danger comme aucun autre. Et à mesure que je me pris au jeu de la protectrice de ma Rue Piège, le Docteur m'apparaissait de plus en plus comme un danger. Pour la sécurité de ma rue, mais aussi de la planète toute entière. Tout faire pour protéger avait un prix. Un prix que je ne m'attendais pas moi-même à payer si durement. Mais je suis une femme de parole. Je l'ai toujours été. Trahir le Docteur, l'amener à trouver la Rue Piège, pour ensuite pouvoir le livrer à mes « associés » avait été une nécessité autant qu'une obligation. Le Docteur est bon pour créer le chaos, mais il regarde trop peu souvent en arrière pour voir si ceux qu'il a sauvé sont, ensuite, capable de vivre, livrés à eux-mêmes. Tu dois protéger ceux qui restent derrière, Me. Tu dois protéger les oubliés du Docteur...

Ice and fire. De feu et de glace. Le Docteur n'est qu'un amas de feu et de glace. Colère sourde, latente, force de destruction. Trahir le Docteur, c'est s'exposer à son kourou. Faire l'erreur du siècle et causer la mort d'une de ses compagnes, c'est s'assurer une mort lente et douloureuse. Le seul problème pour moi étant que personne, pas même le Docteur, n'était capable d'achever ma longue existence. Il m'avait créé, faite comme je suis et tout cela, dans le fond, n'était que de sa faute. Lui le grand Docteur, auto-proclamé adulte dans tous les espaces-temps où seul des enfants vagabondait. J'abonde en son sens sur ce point, cependant, aujourd'hui. Je n'étais encore qu'une enfant, à l'époque. Une enfant terrible à qui on avait mis entre les mains une arme d'une puissance inégalable. J'avais beau avoir plus de mille ans, je n'étais qu'une enfant en colère d'avoir été abandonné par son créateur, essayant de survivre sans repère...

J'irais jusqu'au bout du monde... ou du temps...
Me. Le Docteur aura au moins réussit une chose : priser le fragile équilibre de la rue piège et je suis revenue dans le monde, Me, simplement Me. Plus de Rue Piège, plus de réfugiés, plus de Mayor Me. De nouveau juste moi. Me, seule et éternelle. Et si le début du vingt-et-unième siècle avait vu l'apogée de l'arrivée des extra-terrestre sur cette planète auparavant plutôt préservée – en dehors de quelques exceptions impliquant toujours le Docteur – sa fin fut les prémices de l'exode humain. Je pus enfin quitter la Terre, découvrir d'autres mondes, faire partie des premiers colons et voyager dans l'univers. J'ai voyagé longtemps, si longtemps que j'en ai perdu le compte. Si longtemps qu'il serait impossible de prononcer le chiffre, même si je le voulais, car j'ai été jusqu'aux confins de l'univers en éternel expansion, jusqu'aux confins du temps. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... Peut-être bien, mais pas moi. Ce principe physique de base n'était vrai que pour les humains et les espèces limitées, pas pour les Timelords et encore moins pour moi, l'éternelle. Je n'avais pas vu la naissance de l'univers, mais j'en avais vu la fin. J'ai vu des planètes naître, mais j'ai surtout vu des planètes mourir. Exploser en un quart de seconde, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Si triste et si beau. Le début et la fin, la fin et le vide ensuite. Je devais avouer que les millénaires passants, j'avais fini par me demander ce qu'il adviendrait de moi lorsque, finalement, le monde tout entier se serait écroulé. Quand le temps lui-même finirait par disparaître.

My old friend. Et c'est ici, au bout du monde, que je retrouvais mon vieil ami ou mon vieil ennemi. Mon Docteur, toujours furieux contre moi, toujours vengeur. Il faut dire que j'avais pris le chemin le plus long, quand lui avait choisi la voie rapide. Le temps avait passé pour moi, j'avais grandi, vu le meilleur et le pire de l'univers. Je n'étais plus cette enfant de douze siècles qu'il avait rencontré à l'époque, dans cette rue, dans ce Londres d'un autre temps. J'avais appris sur moi, mais j'avais surtout appris sur lui. Je n'avais plus peur de ce qu'il pouvait faire. Je savais ce qu'il pouvait faire. D'enfant jouant avec des forces trop importantes pour elle, contre un grand Seigneur du temps ancestrale, je devenais l'adulte et lui l'enfant, incapable de lâcher son jouet, incapable de comprendre que plus il lutterait, plus il détruirait l'ordre du temps, lui-même. Docteur, guerrier immature, destructeur par sa volonté de préserver. A bien des égards, Clara Oswald, bien qu'infime enfant naissant face à deux êtres ancestraux, avait toujours été plus mature et réaliste que lui, sauvant le Docteur et le temps lui-même en faisant la seule chose à faire : faire oublier jusqu'à même son existence au Timelord.

The longest way. Libérée du Docteur incapable de la laisser mourir, Clara pouvait enfin rentrer dans son dernier instant, reprendre sa place et vivre son dernier battement de cœur. Un retour vers une mort inéluctable qu'elle était prête à affronter, mais peut-être pas tout de suite. Si le Docteur avait pris le chemin le plus long, ne pouvions-nous pas en faire de même ? Armée d'une machine capable de voyager dans le temps et l'espace, nous pouvions bien faire un « petit » crochet sur la route, non ? J'avais toujours ce désir vivace de voyager dans cet univers que je n'avais pas assez vu tout au long de ma longue vie et elle était si jeune, avait encore tant de choses à vivre... Personne ne le remarquerais, si on faisait un petit détour. C'est ainsi que Clara Oswald et moi avons commencé à voyager ensemble à travers le temps et l'espace. L'univers tout entier et le temps moins infini que moi s'offrait à nous. Comment lui résister?

Houston, on a un problème.
Say « Eh Oh » ! Un pirate. Tout ça avait été la faute d'un pirate. Un sacré bon, capable de pirater un TARDIS. On avait fini par trouver comment réactiver le Circuit Caméléon et on se retrouvait maintenant avec un ARDIS. Finit le T. Finit les voyages dans le temps. J'étais de nouveau coincé dans une ligne de temps aussi longue que ma longue vie. Heureusement, on pouvait toujours voyager dans l'espace et en prime, dans un espace temps où l'humanité n'avait pas encore vraiment quitté la Terre. Jouer avec Gallifrey avait ses conséquences, mais d'une certaine manière, ils nous avaient aussi un peu aidé. Prisonnier de cet espace temps, il était facile de prétendre qu'on avait perdu la trace de Gallifrey (une nouvelle fois) et de prolonger encore un peu notre escapade dans les confins de l'univers. Ils nous avaient peut-être trouvé, eux, mais ça n'était pas pour autant que nous voulions pouvions en faire de même. Et puis, j'avais encore tellement de choses à découvrir, malgré mes millénaires d'existences...

Bravo ! Ta fiche correspond à nos attentes, elle est par conséquent validée ! Bienvenue parmi nous et bonne chance chez les Defenders

Maintenant que ça c'est fait, il te reste un tout petit peu de choses à faire encore, avant de vraiment pouvoir prendre ton pied avec nous, il faut aller recenser ton avatar, si ton message disparaît c'est que l'avatar a été ajouté au bottin !   Tu peux d'ores et déjà aller poster ta fiche de liens et même une chronologie si le cœur t'en dit et tu peux même demander à avoir un journal intime comme River Song !

Ensuite, il faudra recenser ton personnage si nécessaire, et si jamais t'aimerai avoir un petit chez toi dans Londres, ou un autre lieu important pour toi et ton personnage, il faut aller le demander par là.

Et si plus tard tu cherches quelque chose en particulier, mais sans trop entrer en détail, alors dirige-toi vers les pré-liens ! Ou au contraire, si tu as des idées bien précises et que tu aimerais créer un scénario, alors n'hésite pas, il n'y a aucune limite !